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Des gouts et des couleurs...
25 août 2007

Hairspray

Hairspray, la mise sans pli

Avec son casting de has been (Travolta, Pfeiffer, Walken) et de has never been (James Marsden, Zac Efron) et surtout l’un des plus insipides cinéastes en activité sur la planète (Bronx à Bel Air, Treize à la douzaine 2, Le temps d’un automne...), le remake du film de John Waters  et adaptation de la comédie musicale éponyme de Broadway avait de quoi inquiéter les plus optimistes. Mais dépassons les préjugés, cette comédie musicale très sixties dans l’âme est la bonne surprise que l’on attendait plus dans ce genre moribond à peine réveillé par le triomphe déplacé de Chicago.

Pêchu, énergique et emballant, ce nouveau Hairspray a de l’entrain à revendre. Débordant de joie de vivre, le métrage est emporté par le charisme boulimique de l’actrice ronde Nikki Blonsky, qui reprend le rôle de Ricki Lake. La jeune fille est étincelante d’optimisme, le regard toujours pétillant, et le corps possédé par le démon de la danse auquel elle se donne avec l’insolence de l’ado décomplexée. Autour d’elle, les numéros chantés et dansés se multiplient en duo ou en chorale sans grand temps mort. La bonne humeur gagne du terrain avec cocasserie, et l’humour qui sent bon la vieille pouffe (Michelle Pfeiffer est irrésistible en belle garce sur le retour) fait inévitablement mouche (en 1988, c’était Debbie Harry qui s’y collait, la succession n’était donc pas aisée). Travolta piétine un peu en reprenant le personnage bigger than life de la mère obèse initialement interprété par le travesti Divine, mais parvient à faire son trou en cours de route en jouant à fond la carte de l’autodérision. Il parvient même à convaincre dans un rôle propice aux bouffonneries, notamment lors d’une scène de réconciliation conjugale avec Christopher Walken (son époux !) qui comptera dans sa carrière. Se répand alors dans la salle une irrésistible envie de bouger pour célébrer comme il se faut cet hymne à la différence et à la tolérance, ni cucul, ni méchant, qui rend un brillant hommage à un genre musical qu’on n’avait pas vu aussi jouissivement allègre depuis longtemps.

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Commentaires
C
J'ai beaucoup aimé... Et puis en temps que jeune-fille-accro-aux-minets-à-la-mode, j'ai beaucoup apprécié Link *mon côté midinette* ;)
N
Moi aussi, c'est sans prétention mais ça fait marrer !
F
Moi, j'ai bien aimé :-)
S
J'étais un peu inquiète d'aller voir Travolta reprenantle personnage de la mère obèse...mais tu me rassure! J'ai entendu de bons commentaires de ce film. À mettre sur ma liste de film à voir ;o)
G
Moi perso, sa me tente
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