Jours heureux
Ca part à Volo
Bobo les Volo ? Sans doute un peu, mais plus bohème tout de même. Volo comme Volovitch. Et duo comme frérots, presque jumeaux Fred et Olivier.
Si les Benabar, Vincent Delerm ou autre Raphaël sont les représentants de ce courant, les Volo n'en sont pas. Pas de revival fifties dans les arrangements, dépouillés et sobres, pas
de spleen excessif mais le brin de nostalgie illustré par une rythmique
parfois lancinante qui sied parfaitement aux histoires d'amours,
malheureuses, contées par Olivier.
Les Volo n’inventent rien, ils s’inscrivent
même de plain-pied dans la filiation d’un Brassens et la tradition de
la chanson à texte…
Mais ils réussissent la prouesse de l’ancrer totalement dans la modernité, sans user d’aucun artifice ni céder à aucune mode. Amoureux les Volo ? Oui, mais pas seulement des femmes. Le ballon rond a également sa place et les frangins signent ce qui est sans doute la plus belle chanson jamais composée sur le football. Forts de leurs rimes aussi surprenantes qu’aiguës, et forts d’un humour aussi noir que tendre, les deux frères chantent des fables aux accents de vérité, et aux sujets intimes ou politiques, qui toujours résonnent dans l’actualité : les couples fissurés et les enfants déchirés, les vies asphyxiées sous le poids de la religion ou de l’argent.
Une belle réussite !
VOLO - Histoire Sympa (Clip)