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Des gouts et des couleurs...
29 mars 2009

Duplicity

Duplicity et sensuality

Il est rare, si rare, de comprendre en une scène, deux tout au plus, qu’un film, a fortiori un divertissement tapissé de stars, dépassera de loin les attentes. C’est le cas de Duplicity. Une séquence de prégénérique d’une élégance admirable: au cours d’une soirée à Dubaï, Julia Roberts et Clive Owen, respectivement agents de CIA et du MI5, mêlent l’utile à l’agréable. Madame surtout, qui profite de Monsieur pour lui subtiliser des documents confidentiels. En quelques plans et dialogues champagne, l’entrée en matière renvoie à deux formes de cinéma aimées. Côté face, la guerre des sexes façon comédie des années 1940 ou lorsque Howard Hawks filmait les combats sans pitié entre Cary Grant, spécimen faible du sexe fort face à la détermination et à l’abattage de Katharine Hepburn, Rosalind Russell, Ann Sheridan ou, plus tard à l’occasion de Charade de Stanley Donen, Audrey Hepburn. Côté pile, Duplicity convoque le cinéma d’action adulte des années 1970, avec split screens, élégance et torpeur façon Thomas Crown.

19058018_w434_h_q80Présentations faites, la deuxième séquence, celle du générique, procède de la même jubilation tout en rappelant, par les méthodes du vidéoclip, que Duplicity est bien un film de 2009: séquence musicale donc durant laquelle, sur un aéroport, tout juste descendus de leurs jets privés respectifs, deux encravatés (Paul Giamatti et Tom Wilkinson) s’invectivent, se postillonnent, en viennent aux mains. Précision: leur bagarre, muette, est croquée dans un ralenti délicieux qui démultiplie le ridicule de la situation et de leurs visages haineux.

Deux agents secrètement amoureux. Deux encravatés ouvertement belliqueux. L’affaire semble entendue: Duplicity, comme son titre l’indique, sera un film d’espionnage et les encravatés des ministres des Affaires étrangères ou des généraux en civil. Pas exactement. Car, autant il est rare de s’extasier devant une entrée en matière si forte, autant il est rarissime que l’ouvrage ne connaisse ensuite aucun essoufflement, sinon celui du spectateur abandonné en fin de piste à son quotidien, bouche bée, après un final suffoquant d’originalité. Et, là aussi, Duplicity est de ces perles rares.

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Commentaires
F
Tony Gilroy nous offre un film d'espionnage romantique qui se regarde avec plaisir. Le scénario est plutôt bien foutu et presque original, le couple Clive Owen / Julia Roberts est parfait, les scènes de comédie où ils se donnent la réplique font tout le charme du film...
H
Pas mal du tout, bon scénario un peu trop de flashback mais l'histoire se tient tout de meme. Très bon jeu de tout les acteurs.
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