Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Des gouts et des couleurs...
5 octobre 2007

Magic

The Boss fort

Dentrée, le ton est donné. Un rock direct, furibard et sans fioritures, taillé pour enflammer les stades avec ses riffs emphatiques et son refrain en forme d'hymne fédérateur (Radionowhere). Pas de doute. Springsteen signe son retour en force accompagné par les huit musiciens de son groupe historique, le fameux E Street Band. Des retrouvailles puisque le Boss n'avait plus enregistré avec ses collègues de fortune depuis son album enregistré dans l'immédiat après 11-Septembre -The Rising (2002) - lequel marquait déjà la reformation du groupe après quinze ans de mise en sommeil. 

Mais Springsteen évite heureusement l'écueil de la célébration nostalgique avec ses vieux potes. Il a trop roulé sa bosse et toujours refusé la facilité (comme la redite) pour sombrer dans une relecture facile de ses heures de gloire. "Je voulais faire un album pop parfait" déclarait le Boss au magazine Rolling Stones. Passés les trois premiers morceaux menés tambour battant, le pied sur l'accélérateur, l'album trouve sa vitesse de croisière entre ballades dépouillées et morceaux à l'évidence pop, légers, apaisées, presque solaires (Girls in the summer clothes).
Fidèle à ses thèmes de prédilection, Springsteen conte, dans la lignée des chanteurs folk de grand chemin, les laissés-pour-compte du rêve américain, les destins brisés par la solitude ou l'irruption en ville d'un vieil ennemi bien décidé à solder les comptes du passé (Your own worst enemy). L'auteur de Born in the USA, tube mondial sur les traumas de la guerre du Vietnam (perçu à l'époque comme un hymne patriotique) n'oublie pas l'actualité brûlante. Deux chansons évoquent avec pudeur et subtilité le chaos irakien: Gipsy Biker, dédié à un ami mort au combat et Devil's Arcade sur le quotidien d'un GI dans l'enfer de Bagdad. A un an de l'élection présidentielle américaine (novembre 2008), "la conscience sociale de l'Amérique", selon la formule consacrée, repart donc en croisade.
Il sera en tournée aux USA durant cette campagne armé d'un album qui, selon ses termes, parle de la subversion des idéaux et des traditions de son pays...


Radio Nowhere 'Magic'

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Je viens d'entendre une excellente critique de cet album sur Europe 1, tu les as encore coiffé, yes !
E
Surprenant et envoûtant
V
Mais Barbara tu n'es pas vieille ;-)
B
Sprinsteen me rappelle mes jeunes années, et j'ai toujours bien aimé son style.<br /> Je suis ravie d'entendre qu'il n'a rien perdu de son mordant... quoique les années en plus.<br /> Je lui souhaite encore beaucoup plus d'années de création.<br /> J'ai vu sur le calendrier de Bercy qu'il y sera bientôt.<br /> <br /> Yes Bruce... after all these years, you still are the Boss ;)
V
Tu es le bienvenu sur ce blog :-)
Publicité
Des gouts et des couleurs...
Publicité