L'Odyssée de l'espèce
Et l'homme devint sédentaire
Nous sommes 12 000 ans avant notre ère. En abandonnant sa vie de
nomade, en se sédentarisant, l'homme prend un tournant décisif : il
quitte la préhistoire et pose les fondations des premières
civilisations dont la nôtre découle en droite ligne. C'est l'évolution
des sociétés humaines au cours de l'époque néolithique que raconte Le Sacre de l'homme,
un documentaire-fiction écrit et réalisé par Jacques Malaterre, sous la
direction scientifique du paléontologue Yves Coppens et de Jean
Guilaine, titulaire de la chaire de civilisation de l'Europe au
néolithique au Collège de France.
Comme
les précédents volets de cette histoire de l'humanité, le film prend la
forme d'un docu-fiction interprété par des comédiens tunisiens - un
seul acteur jouant plusieurs personnages afin d'insister sur la notion
d'hérédité - et la narration est bâtie à partir de données
scientifiques. Mais, de l'aveu de Jacques Malaterre, l'écriture du
scénario et le tournage ont été deux fois plus complexes : « Il ne
s'agissait pas de se focaliser sur un évènement ou une invention, mais
de faire sentir un système où le matériel, l'économique, le social et
le politique sont interdépendants. » D'où l'idée de s'arrêter à
des espaces et à des moments clefs du néolithique et de découper le
film en quatre fictions, des premiers sédentaires autour de -10 000 ans
avant notre ère à la naissance de la cité-État vers - 2 500 ans, en
passant par les débuts de l'agriculture au huitième millénaire et de la
métallurgie au quatrième millénaire.
Et comme on ne change pas une formule qui gagne, Jacques Malaterre travaille déjà à l’écriture du Futur de l’homme, un docu-fiction d’anticipation.
Pour les exilés : Le DVD du Sacre de l'homme
sera disponible à partir du 25 avril.