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Des gouts et des couleurs...
7 avril 2007

"Rembrandt et la nouvelle Jérusalem"

Magistal !

Une exposition véritablement réussie ne saurait consister en une simple ­accumulation de chefs-d'oeuvre accrochés avec élégance en un lieu magnifique et tout palpitant de mémoire et de curiosité intellectuelle. Ces conditions sont néanmoins nécessaires et parfaitement réunies dans l'exposition proposée par le Musée d'art et d'histoire du judaïsme, à Paris, au titre scandé par des noms chatoyants : « Rembrandt et la nouvelle Jérusalem. Juifs et chrétiens au siècle d'or. » : 690 pièces, peintures, dessins, gravures, manuscrits rares (ah ! l'émotion, entre beaucoup d'autres, de contempler l'édition originale de la vertigineuse Éthique de Spinoza), prêtées par de prestigieux musées, dont le Louvre, ou par la fameuse collection Edmond de Rothschild qui conserve 385 estampes et 16 dessins catalogués sous le nom de Rembrandt.

 En d'autres lieux parisiens, en cette année de célébration de la naissance du peintre, il y a quatre siècles, on a pu admirer la mystérieuse maîtrise et les beautés d'une oeuvre incomparable. Ici aussi, on trouvera le plaisir premier du visiteur d'une exposition : la stupéfaction devant la splendeur visuelle, tour à tour paisible, inquiète, quotidienne, mystique. 

C'est en images - et quelles images ! - qu'est évoquée cette période passionnante et si frémissante d'espérance. On est saisi, ému, par exemple, par toutes ces oeuvres nées du regard fasciné et fraternel de Rembrandt sur les juifs : ces puissants portraits christiques, ces jeunes gens et ces vieux sages. L'exposition est aussi l'occasion d'admirer une iconographie biblique d'une qualité réellement exceptionnelle : scènes peintes, dessinées ou gravées par Rembrandt ou certains de ses contemporains d'Amsterdam. Voici la Mort de la Vierge, (1639), bouleversante eau-forte du maître de Leyde, puis l'une de ses toiles les plus énigmatiques, dramaturgie sombre Et éclatante : La ­Disgrâce d'Aman (vers 1665), épisode tiré du Livre d'Esther qui inspira souvent Rembrandt.

C'est un délice profond que cette promenade dans ce passé si riche en intelligence, en humanité paisible, pieuse, prospère, mais parfois incandescente, comme les lettres de feu au fond du Festin de Balthazar peint par Rembrandt en 1635.

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Commentaires
N
C'est bizarre mais Rembrandt, j'aime pas trop ! <br /> Je préfère plus moderne comme Miro !
A
J'ai vu cette expo ce w-e et je la recommande vivement.<br /> C'est splendide !
V
A voir si j'arrive à me libérer et passer à Paris d'ici là!??? Hummmm....
V
Jusqu'au 1er juillet !
V
Cette exposition dure jusqu'a quand?
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