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Des gouts et des couleurs...
5 septembre 2009

Là Haut

En choisissant ce vieux Carl comme personnage principal, Pixar, la crème de chez Disney, s'offre le luxe d'afficher un handicap commercial. Bougon, sourd, casanier, avec dentier et déambulateur : voilà le portrait de Carl, qui a un faux air de Walter Matthau. Et comme si cela ne suffisait pas, le film débute carrément par un décès. Le premier quart d'heure est un résumé des épisodes marquants de la vie de Carl, jusqu'à la mort récente de son épouse. Un véritable film dans le film – où l'on apprend, entre autres, de manière subtile, que le couple n'a pu avoir d'enfant.

19104240_w434_h_q80Bien que travaillé par le deuil, le film est aérien. Comme les ballons à l'hélium que Carl vendait avant qu'il ne prenne sa retraite. Aller jusqu'au bout de ses envies, ne pas renoncer, tel est le leitmotiv apparent du film.

Mais oui, d'accord, le voir en salles équipées 3D s'avère rigolo (on chausse ses lunettes, on pouffe en découvrant la tête des voisins, etc.). Mais, mis à part les dix premières minutes, qu'est-ce que ce film est mou !

Certes, on ne demande pas forcément à un film d'animation de bousculer les neurones. Quoique : Miyazaki pour la poésie, Ghost in the shell 2 pour la métaphysique, Nemo et Ratatouille pour la fantaisie, ce n'est vraiment pas mal. Ici, excepté le gag du chien à la voix déréglée (dépêchez-vous de rire, les occasions sont rares), on doit supporter le recyclage de vieux clichés. Insolence zéro... Reçue 5 sur 5, en revanche, la morale douceâtre, gnagnassonne (nos sociétés ne jurent que par l'attendrissement facile) : les papis ronchons et les scouts obèses sont faits pour s'entendre. Pitié...

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Commentaires
M
ils ont dû oublier de te fournir, avec les lunettes 3D, la bombe d'hélium justement!
G
Moi je l'ai bien aimé ce film ^^
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Des gouts et des couleurs...
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