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Des gouts et des couleurs...
14 juin 2009

Les beaux gosses

T'as beau pas être beau

Le passage de la BD au 7e art serait-il la dernière mode ? Après l'adaptation par Marjane Satrapi (et Vincent Paronnaud) de son album autobiographique « Persépolis », prix du jury au Festival de Cannes (2007), c'est au tour du dessinateur Riad Sattouf de sauter le pas. Mais son premier film, « Les Beaux Gosses », également présenté à Cannes - dans la section Quinzaine des réalisateurs -, n'est pas un film d'animation. C'est une comédie hilarante sur la vie des ados. On y voit d'ailleurs, clin d'oeil potache, Marjane Satrapi en vendeuse de guitares électriques.

19104712_w434_h_q80Riad Sattouf (trente et un ans), dessinateur à « Fluide glacial » et à « Charlie Hebdo », auteur de nombreux albums - « Les Jolis Pieds de Florence », « Manuel du puceau », « La Vie secrète des jeunes »... - est plein d'humour sur les planches (de BD) comme à l'écran. Beaux, les gosses de son film, Hervé (merveilleux Vincent Lacoste) et son copain d'origine arabe Camel (Anthony Sonigo), quatorze ans, mais aussi Benjamin, Méryl, Loïc... le sont. Intérieurement, s'entend.

Physiquement, ils baignent dans l'âge ingrat, dans cet entre-deux entre enfance et âge adulte. Plus proches du jeune chien pataud que d'Alcibiade, boutonneux, maladroits, benêts, ils ont tout pour déplaire. D'ailleurs, les filles les fuient - « trop moches », disent-elles - et se moquent d'eux. Eux sont obsédés par les filles, le sexe et paniqués par « la première fois ». Dans l'attente de ce jour béni, ils ont de grandes conversations sur la meilleure manière d'embrasser - le film s'ouvre sur un des baisers les plus longs de l'histoire du cinéma - et la masturbation avec une chaussette. Piste, à notre connaissance, négligée, par les industries textiles.

Heureusement, de bonnes samaritaines se dévouent pour faire l'éducation de notre jeunesse. Ici, elle s'appelle Aurore. Elle n'a pas les doigts de rose d'Homère, mais elle est charmante. « Les Beaux Gosses » c'est la guerre des boutons - version acné - 2009. Un film généreux et tendre sur l'univers des garçons. Le succès est au bout de l'écran.

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