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Des gouts et des couleurs...
15 juin 2008

Third

Retour gagnant!

C'était il y a quatorze ans, déjà presque une éternité, un intrigant trio britannique surgissait de nulle part avec un album, Dummy, et, surtout, un single qui allaient entrer dans l'histoire. Le lancinant Glory Box, brûlot soul blues reposant sur une hypnotique rythmique synthétique, ne se contentait pas d'inventer le trip-hop : il devenait aussitôt le morceau définitif, emblématique du genre.
21B_N9jxpPLD'autres que Beth Gibbons, Geoff Barrow et Adrian Utley se seraient contentés de gérer tranquillement une carrière balisée et lucrative de maîtres artisans d'une musique d'ambiance haut de gamme, aussi consensuelle que boulever­sante. Mais les trois Portishead sont tout sauf des épiciers, sont aussi iconoclastes qu'obstinés. Leur passion commune est la recherche de sons et de nouveaux horizons pour faire jaillir de toujours plus profondes émotions.
Portishead aura donc mis dix ans avant de réapparaître avec cet audacieux Third, sombre successeur de leur album éponyme. Audacieux parce que clairement peu soucieux de flatter un quelconque confort d'écoute. Bien sûr, la voix di­vine, à la fois vibrante et spectrale, de Beth Gibbons est toujours bien présente, insufflant à la musique de Portishead ce supplément d'âme qui fait défaut à tant de formations pop-électro. Mais tandis que Goldfrapp s'est récemment tourné (avec succès) vers les confins d'une délicate pop bucolique et orchestrée, Barrow et Utley - par provocation ? - semblent avoir délibérément durci le ton. A la lisière parfois du « bruit blanc », ils ont tissé de longues nappes, électriques, électro­niques, souvent captivantes, parfois dérangeantes, mais qu'ils s'amusent à faire alterner avec des chansons plus dépouillées, proches du folk progressif organique de Björk. Les deux compères auraient voulu faire de Third un hymne à l'existence, basculant continuellement entre angoisse et apaisement, qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement.
Portishead a choisi son camp : celui de l'imprévisible, de l'expérimentation, des sensations. Ceux qui recherchaient leur dose de lounge de luxe en seront pour leurs frais. Les autres se régaleront.

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Commentaires
P
Au départ quelle surprise ...surtout le surprenant "Machine Gun" ... et ensuite tout le reste de l'album ou l'on se rends compte que Portishead a pris un nouveau virage après 11 ans de silence ... Et quelle virage ...le sublime Hunter, Deep water et toujours cette voix de Beth , parfaite sur chaque titre. A ne pas juger à la 1ère écoute ... mais ensuite l'album tourne en boucle, on en reveut, les airs reviennent à l'esprit - on n'en s'en passe plus. Tout est parfait ... Un grand, TRES GRAND ALBUM ....
A
This album has really moved me. Their first two albums were good but just did not even come close to hitting me as hard as this one did. The other two were trapped in the 90's. In a style that has been long forgotten. This one is simply more timeless. Everything about it is just perfect in my eyes actually. The more stripped down arrangements are incredible. Great percussive drum grooves with orgasmic guitar drones and improv and Beths voice is still as beautiful as ever. Overall it is just a haunting journey with so many twists and turns along the way. A bit disjointed at times even.<br /> <br /> This is what I call a true masterpiece. I noticed that there is more of a kraut/art rock influence than hip hop or jazz so it's pretty obvious that this isn't the same ole trip hop but I think what they did is took these old inspirations and turned them into something new and something completely different for them. Yet, It still sounds like them. This is one of my favorite albums of the decade. I couldn't recommend it enough.
F
attention ce nouvel opus n est pas a mettre entre toutes les oreilles,moins accessible que les anciens albums mais avec des influences tres diverses(du post rock en passant par la minimal tek)le tout portée par la voix toujours aussi envoutante de beth gibbons;indispenssable a toute bonne discographie mais il va falloir etre patient,comme on dit tout le plaisir est dans l attente
D
Un excellent retour. Certe pas trop accessible au départ mais obliger d'aimer si (surtout) on a aimé le second opus. Je le conseille.
J
Upon first listening, I heard great music that I wasn't expecting, so I was a little disappointed. I loved the dark beats from the first two. While this one has a few songs that are reminiscent of the original works, this collection is vastly different, yet still remains sounding just like Portishead.<br /> <br /> Once I gave it the all important second spin, the spin without preconceived expectations of sound, I fell in love with this album. It is a stunning piece of work.<br /> <br /> To those of you who are complaining and saying that you can't see how anyone can listen to it more than once, I call you out and say that is your problem. You HAVE to listen to it more than once. This isn't active listening; rather, it is the CD you put on when reading a book, relaxing at the beach/pool, or just sitting on the couch staring at the ceiling with the candles lit all around you. So once you change your expectations, you should love this gem. If not, then that is just pure difference of taste.<br /> <br /> But this is just a great record!
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