Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Des gouts et des couleurs...
26 décembre 2007

Actrices

La vie est un théâtre

Elle s'appelle Marcelline, pas Valeria. Mais, comme naguère la Federica de son premier film (le délicieux « Il est plus facile pour un chameau »), cette Marcelline-là ressemble beaucoup à Valeria Bruni-Tedeschi. A nouveau derrière et devant la caméra en même temps, la réalisatrice-comédienne joue plus que jamais au jeu du miroir-divan en créant et campant un magnifique personnage d'actrice dévorée et névrosée par le théâtre tout en courant toujours maladroitement après l'amour. Marcelline, donc, la quarantaine élégante, vit une vie en porte-à-faux. Entre le bel immeuble de la rive gauche où habitent aussi sa mère (incarnée, comme dans le premier film, par la vraie mère de la réalisatrice - et de sa soeur Carla Bruni, mais ceci est une autre histoire -) et sa tante, qui toutes deux la traitent de « vieille petite fille stupide », et le théâtre de banlieue où elle répète « Un mois à la campagne » sous la direction d'un metteur en scène autocrate.

Entre la souffrance de se voir encore seule, à un âge où, dit la gynécologue, il sera bientôt trop tard pour enfanter, et celle de vouloir se dépasser pour incarner au mieux la sublime Nathalia Petrovna de Tourguenieff, qui « étouffe de ne pas pouvoir vivre ». Des deux côtés, la réalité fuit, s'effrite comme du carton-pâte. Alors, un jour, Marcelline craque...
« Actrices » ravira d'abord tous ceux qui aiment le théâtre et qui prendront joyeusement le train (pardon, ici, l'autobus) pour rejoindre avec Marcelline et son jeune partenaire (Louis Garrel, séducteur indifférent) le théâtre des Amandiers de Nanterre : Mathieu Amalric y incarne magistralement un metteur en scène aussi génial qu'odieux (toute ressemblance avec Patrice Chéreau...) flanqué d'une assistante aussi frustrée que fascinante (Noémie Lvosky, grandiose). Mais sa séduction va bien au-delà : pourtant presque impudique, le film possède une vraie grâce. C'est que l'aveu sincère, presque naïf, d'un mal-être très narcissique s'y tempère de malice et d'élégante autodérision, de folie douce et délicieuse.

Publicité
Publicité
Commentaires
V
Je l'ai vu en Allemagne au festival du film français de Stuttgart... et j'ai rien compris!<br /> <br /> En fait, si: j'ai compris les thèmes du film: la frustration, le temps qui passe, la peur de vieillir, la folie douce... Mais je ne vois pas en quoi la situation évolue pour Marcelline entre le début et la fin du film: elle est paumée, elle reste paumée, et elle n'a rien de plus à la fin: ni mec, ni recul sur sa situation, ni môme... Alors quoi??
D
Valeria Bruni Tedeschi est belle,elle est marrante,nous offre des scènes très drôle!Mais apar sa ce film ne m'a pas emporté!le film est aussi decevant que sa soeur Carla Bruni!(humour)!On passe un bon moment surtout avec la merveilleuse Valeria Bruni Tedeschi !Mais le film reste moyen!
N
Un super film avec une découverte : Noémie Lvosky.<br /> Allez-y !!!
F
Super film, supers comédiens, superbe Valéria
S
hello!<br /> merci de m'avoir ajouter dans ta liste d'amis c'est sympa ^__^^
Publicité
Des gouts et des couleurs...
Publicité