Adèle Blanc-Sec
Tardi se remet au Blanc-Sec
Neuf ans. Il aura fallu attendre neuf ans pour connaître la suite du
feuilleton et espérer, vainement souvent, des réponses aux questions
angoissantes que Jacques Tardi aime multiplier à la fin de ses épisodes
quand il se fait feuilletoniste, pour ironiser sur les règles du genre,
tout en les respectant.
La sortie du neuvième Adèle Blanc-Sec, Le
Labyrinthe infernal, était donc attendue avec impatience. Il ne déçoit
pas.
Toujours aussi grognon, Adèle, feuilletoniste de son état, libertaire et émancipée de nature, curieuse et imprudente de
(mauvais) caractère, replonge immédiatement dans des péripéties
rocambolesques et trépidantes, qui n'empêchent pas l'auteur d'exprimer
en toile de fond son esprit antiautoritaire et son rejet viscéral de la
guerre.