Rentrée littéraire
Tous nouveaux, tous beaux
Qui seront les Bienveillantes
dans cette rentrée littéraire ? Le dernier François Begaudeau est il bon ?
Amélie Nothomb, elle sort encore un livre ? Que dois-je raconter dans les
dîners ? Offrir à ma belle-mère ? Tour d'horizon des parutions essentielles de
la cuvée 2007.
On ne se risquera pas ici à
pronostiquer LE succès de la rentrée littéraire française, vu :
1) nos talents en la matière
2) L'imprévisibilité croissante du
public que les éditeurs ont renoncé à comprendre et préfère désormais encercler
: pas moins de 727 romans cette année.
Grosses machines...
Toujours est-il que l'un des événements
éditoriaux attendus est le reportage que publie la dramaturge Yasmina Reza sur Nicolas
Sarkozy. L'aube, le soir ou la nuit (connaissant le bonhomme elle aurait pu
l'appeler l'aube le soir et la journée et la nuit...) est le titre de
l'ouvrage.
Si Yasmina Reza est plutôt classée chez
les auteurs de droite et ne pratique pas le théâtre subventionné, elle possède
un enviable talent en matière d'acidité de la plume.
Attendu également le nouveau Patrick
Modiano, Dans le café de la jeunesse perdue, prévu pour octobre.
Antoine Volodine poursuit son parcours
singulier quelque part entre la science-fiction et euh..nulle part en fait.
Inclassable, l'auteur invente dans Songe de Mevlido un monde chaotique
où les morts parlent et d'où les idéologies ont définitivement disparu.
Amélie Nothomb , qu'on continue d'aimer
sur la foi d'un seul livre, Hygiène de l'assassin, cessera t-elle un
jour de pisser de la copie pour retrouver la force des obsessions qui hantaient
son premier ouvrage ? On continue d'espérer en attendant de recevoir Ni
d'Eve ni d'Adam.
De Patrick Besson en revanche, on
espère pas grand-chose ce qui reste encore le meilleur moyen d'être surpris.
(Même si parfois il nous fait rire). Mais bon, on rencontrera sa Belle soeur
chez Fayard.
Poids moyens de la plume
On s'intéressera surement plus à
Olivier Adam qui publie A l'abri de rien aux éditions de l'Olivier.
Une rentrée sans Alain Fleischer
serait-elle une rentrée ?
Fin de l'insoutenable suspense vite, très
vite.