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Des gouts et des couleurs...
30 mai 2007

Le scaphandre et le papillon

Elle est pas belle la vie ?

Il y a des films que l'on va voir à reculons, parce que l'histoire nous est trop proche, trop douloureuse. Le scaphandre et le papillon fait, pour moi, partie de cette catégorie-là.

En 1995, un accident vasculaire cérébral plonge Jean-Dominique Bauby, journaliste, dans le coma. À son réveil, il ne peut plus bouger, parler ni même respirer sans assistance. Seul un oeil bouge. Cet oeil, devient son lien avec le monde. Pragmatique, le toubib énonce le diagnostic: «On peut prolonger la vie...» Et lui de répondre dans ses pensées, parce qu'il ne peut plus être entendu: «Ca, c'est la vie ?»

Rédacteur en chef du magazine Elle, Jean-Dominique Bauby est victime d'une attaque qui au sortir de trois semaines de coma le laisse paralysé de la tête aux pieds. Il voit et il entend le monde extérieur, mais pour communiquer avec les autres, il ne lui reste plus que le battement d'une paupière. Il clignera une fois pour dire « oui », deux pour « non ». A force de courage, de volonté et de travail, de sa part et du corps médical qui s'est attaché à lui, il parviendra à dicter un roman. Un témoignage bouleversant qui sera un énorme succès de librairie, peu avant qu'il ne décède.
Steven Spielberg avait acheté les droits. Il n'a pu aller au bout de ses intentions d'en faire un film. Mais son compatriote Julian Schnabel, auteur notamment d'une vie de Basquiat, se retrouve à la mise en scène, très subtile et inventive, d'une production française portée par Claude Berri. Avec un pathétique Mathieu Amalric chaleureusement entouré de Marie-José Croze, Emmanuelle Seigner, Anne Consigny....Le défi était énorme: il n'y avait rien de moins cinématographique que ce récit. Le résultat est étonnant de vitalité, de tendresse et d'émotion. Les premières séquences, filmées à travers le regard de Bauby, sont impressionnantes et dérangeantes, dans leur mouvement constant, symbole du désarroi qui étouffe le malade. Mais peu à peu il se fait à son sort, qui lui laisse l'imagination et la mémoire, et il noue avec l'extérieur un dialogue d'où l'humour n'est pas banni. Au rythme de flashbacks denses, et de rencontres intenses, mais sans verser dans le lacrymal, sa vie en sursis avance vers l'apaisement et la sérénité. Dans un compte à rebours qui lui est imposé mais qu'il ne veut pas subir.

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Commentaires
H
eh bien mon amie l'a vu et a été bouleversé aussi je n'ai malheureusement pas eu le courage de le voir, peut être cela viendra t-il... parfois les situations trop difficile font peur
V
Un peu de poésie ne fait pas de mal, Vanina :-p
I
Une puissance cinématographique remarquable laissant penser à une expo photo de William Eggleston tant la couleur est maitrisée notamment sur les scènes de Plage, de Bateau etc. CONSEILLE à tous bien que certaines scènes hospitalières soient si réelles qu'elles peuvent être difficiles mais c'est tellement bien fait que j'en dévore le bouquin !!!
V
C'est mignon tout plein ça!
V
viens de penser à toi : j'avais un papillon posé juste à côté de moi...
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