Favorite Worst Nightmare
Gare aux gorilles !!!
Maintenant que l’histoire “du jeune groupe qui s’est fait connaître sur
MySpace” est franchement éculée, et que l’Angleterre a réussi à
convaincre la moitié de la planète de la pertinence de sa love story
avec ces quatre jeunes gens de Sheffield, écoutons le deuxième album
des Arctic Monkeys, Favourite Worst Nightmare,
avec ce que Ségolène Royal appellerait “l’oreille juste”. Résultat, ce
disque des jeunes singes est encore meilleur que le premier. Le groupe
a creusé le sillon qu’il avait joyeusement ouvert précédemment. De Brianstorm, morceau d’ouverture d’une rare évidence, à 505, apothéose semi-héroïque (option working class),
Arctic Monkeys continue à raconter mieux que personne, et aussi bien
que Mike Skinner des Streets, l’histoire de l’Angleterre du début des
années 2000. Le pays que chantent ces gars du Nord est un pays réel,
qui craque dru sous la semelle des baskets, rapport au bruit des pintes
vides tombées au sol.
Ceux qui n’aiment pas les singes n’ont pas fini de faire la grimace.