Eldorado
L'Eldorado retrouvé de Stephan Eicher
On l'avait laissé en 2003 avec Taxi Europa, un album très intimiste qui l'avait mis sur le bord de la route du succès auquel il était habitué. Mais Stephan Eicher est néanmoins resté fidèle à son image d'ovni du show-bizz. Il a depuis tracé tranquillement son chemin sans scruter ses ventes disques à la loupe. Et son énième voyage l'a mené cette fois vers l'Amérique. Il y a trouvé son Eldorado, nom de baptême de son nouvel opus, dans les bacs ce lundi 16 avril.
A l'image d'une Amérique plurielle et diverse, Eldorado se caractérise par son éclectisme sonore. Outre les imposées guitare et batterie, on y entend, ici ou là, contrebasse, piano, banjo, clarinette, trompettes mexicaines ou même celesta. Stephan Eicher livre le tout sur un fond d'électro-pop de ses débuts, en passant par le jazz ou encore le folk du centre de l'Amérique.
Fidèle à son image de polyglotte, Stephen Eicher chante toujours en trois langues : en français -n'oublions pas que sa mère est alsacienne-, en anglais et bien entendu en suisse allemand de son enfance. Son compère, le romancier Philippe Djian, est quant à lui toujours là pour signer ou co-signer la moitié de l'album. Mais Stephan Eicher s'est également entouré des jeunes pousses de la scène variéto-rock française : Raphaël (avec le premier single Rendez-vous) et Mickaël Furnon (Dimanche en décembre) lui offrent ainsi chacun une chanson.
Le tout donne un joli Eldorado musical, à écouter tranquillement en prenant le soleil par une belle après-midi printanière. Ca tombe bien, c'est de saison...