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Des gouts et des couleurs...
12 février 2007

The Good, The Bad & The Queen

Sucré-salé

Si The Good, The Bad & The Queen était une devinette du Trivial Pursuit, vous rateriez à coup sûr votre camembert. Mais brisons là et révélons les ingrédients de ce mystérieux "english pie". Par ordre d'apparition : Tony Allen, batteur nigérian, inventeur de l'afro-beat aux côtés de Fela Kuti ; Paul Simonon, qui du temps de Clash se faisait un devoir de tenir sa basse plus bas que Sid Vicious, entre les couilles et les genoux, auteur de morceaux de bravoure comme Guns of Brixton ou The Crooked Beat ; Simon Tong, clavier de The Verve, groupe qui se signala dans les années 90 avec Bittersweet Symphony, avant de se noyer dans un tourbillon de procès et de dope. Enfin Damon Albarn, Arsène Lupin de la pop qui, bien qu'il dérobe un à un les joyaux de la couronne en changeant à chaque fois de déguisement (Blur, Gorillaz…), a l'élégance de laisser sa marque et sa carte de visite. Dans les années 70, on appelait ça un "super group", mais demandez plutôt à votre oncle de tout vous dire sur Emerson Lake & Palmer et consorts. Car là, c'est autre chose.

The Good, The Bad & The Queen est un disque comme seule l'Angleterre sait les inventer. Qui est d'aujourd'hui tout en invitant à repêcher dans sa discothèque ces merveilles inclassables que sont Between the Buttons des Stones (ragtime et dulcimer), Village Green des Kinks ou More Specials des Specials. Fruits étranges de ce vandalisme exotique qui, quand il est opéré de l'intérieur, a toujours été la distinction de la meilleure pop britonne. Ecoutez Herculean, son envolée gospel, Nature Springs, de l'afro-beat en candy bar, Three Changes, le Blur de Parklife perdu dans un manège de sons kaléidoscopiques (dus à l'impeccable Danger Mouse, producteur de Gorillaz et de Gnarls Barkley).

Ne l'oublions pas, The Good, The Bad & The Queen n'est pas sans rapport avec l'Angleterre de Tony Blair engagée dans une guerre (A Soldier's Tale). Mais attention, ce disque ne vous épargnera certainement pas le terrible blues d'avoir grandi au pays des Enfoirés.

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Commentaires
P
Un must ... tout simplement. Encore un coup de maitre de Damon A qui replace sa voix comme au temps du Blur ancien dans l'Angleterre renouvellée
E
je ne sais plus ou j'ai lu cette phrase mais elle resume tres bien cet album, erm... comment dire, au final un peu chiant : " ... à ecouter en marchant sous la pluie a Londres...". bon, le probleme, c'est que je n'habite pas Londres et qu'aujourd'hui il fait tres beau. the good and the bad and etc s'ecoute quand meme, attention. de bons moments et des presques jolies melodies. mais rien ne decolle vraiment, les morceaux semblent etre interchangeables tant ils se ressemblent et au final, rien d'extraodinaire. mais bon, vivement la pluie!
V
J'aime beaucoup cet album - tout a déjà été dit je vois - si ce n'est que plus on l'écoute, plus on l'aime!!
S
his is the best album i heard all year. such different styles combine like captain planet. afro beat grooves combine with genius song writting every style and genre gets covered. cajun reggea electronic u name it only thing this can be compared to is the beetles/radiohead
M
Somewhere along the way, labels and/or critics turned the term "grower" into a perjorative term. Meaning - yeah, we all know it sucks, but we'll try to get you to listen to the album 10 times in hopes that you find a song, or a lick, that's worth recommending.<br /> <br /> And then this album comes along, and "grower" as a term is reclaimed. This album wasn't written to produce an obvious single, and you probably won't find this on sale at WalMart two years from now, but what you will find - should you give this a chance - is an album well worth your time and made with care. This easily will make the top 10 of all "music experts" who fancy British music, Blur, and music made for the sake of an album as opposed to iTunes.
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