Le Louvre
L'internationalisation des musées
La France est déjà sollicitée pour exporter sa matière grise. Les universités, souvent par le biais d'étudiants venus d'ailleurs, ont ouvert des succursales dans nombre de pays, notamment en Asie. Désormais, des professeurs partagent leur temps entre leurs occupations françaises et l'enseignement à l'étranger. Le transfert éducatif le plus remarquable concerne déjà Abou Dhabi : l'université parisienne de la Sorbonne a ouvert une antenne dans cet émirat du Golfe.
Aujourd'hui, le nouveau projet concerne le patrimoine et celui-là suscite la polémique. Des œuvres d'art, appartenant à des musées français et notamment au Louvre, vont sortir du pays pour un temps plus ou moins long. Le débat s'est focalisé sur l'ouverture d'une antenne du musée du Louvre à Abou Dhabi. Des œuvres d'art seront prêtées pour plusieurs mois à l'émirat, certaines pour deux ans. Du côté de la direction du plus prestigieux musée français, on explique que le Louvre exporte des œuvres et, pour quelque temps, son nom, en attendant que les autorités émiraties s'organisent. Il leur faut du temps pour acheter des œuvres d'art et pour trouver le nom de baptême de ce nouveau musée.
Alors y a-t-il marchandisation de l'art comme le crient les opposants aux projets ?
Qu'il s'agisse de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, du British Museum de Londres, ou du Guggenheim de New York, nombre de musées prestigieux se sont mis à prêter une partie de leurs collections. «Le musée Guggenheim va, lui aussi, ouvrir une antenne dans cet émirat fortuné et décidément très intéressé par l'art occidental.
On ne sait pas encore si la polémique française fera entrer la culture dans la campagne électorale mais d'ores et déjà Jack Lang, ancien ministre de la Culture et conseiller de Ségolène Royal, appuie la démarche du Louvre dans la mondialisation de son patrimoine.
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